Rechercher dans ce blog

mercredi 17 août 2016

EN CHINE, LES ÉTUDIANTS SUIVENT DES COURS… DE DRAGUE !

EN CHINE, LES ÉTUDIANTS SUIVENT DES COURS… DE DRAGUE !

Inso­lite En Chine, les étudiants suivent des cours… de drague ! 

Dans une pres­ti­gieuse univer­sité, les jeunes gens inex­pé­ri­men­tés apprennent les tech­niques pour être en couple le plus rapi­de­ment possible, et éviter d'être exclus socia­le­ment. Les conseils du prof peuvent pour­tant paraître archaïques.


Ce n’est en rien une bonne nouvelle, mais le temps des vacances est désor­mais compté. La rentrée approche à grands pas, notam­ment pour les étudiants. Dans les univer­si­tés, c’est déjà la course aux papiers et peut-être même à l’ins­crip­tion aux modules, ces options que dispense chaque filière, avec son lot d’ori­gi­na­li­tés. Et dans le genre origi­nal, un petit coup d’œil sur la Chine est à jeter. Depuis un semestre, la pres­ti­gieuse univer­sité de Tianjin, à 120 km de Pékin, propose des cours très parti­cu­liers. 800 étudiants s’y sont inscrits, ce qui souligne l’in­té­rêt pour la matière. Face aux soucieux, un profes­seur ensei­gne… la drague. Et ses leçons n’ont rien de léger. C’est même plutôt sérieux : Ce module permet de gagner de précieux points en vue de l’ob­ten­tion de son diplôme. Voire un peu plus, si on est très appliqué…

L'amour n'a plus rien de roman­tique

L’uni­ver­si­taire chargé de cet ensei­gne­ment inti­tulé « Théo­rie et pratique de la rela­tion amou­reuse » s’ap­pelle Xie Shu. Ce jeune homme de 28 ans enseigne en temps normal le marxisme et le léni­nisme. Profi­tant d’un relâ­che­ment des mœurs dans la très puri­taine Chine, il a su viser juste en exploi­tant ce filon impor­tant. Car la notion d’amour dans l’un des plus grands pays du globe revêt une signi­fi­ca­tion sociale très parti­cu­lière, aux anti­podes du monde occi­den­tal. Il s’agit moins de roman­tisme que de réus­site sociale. Les Chinois consi­dèrent qu’ils réus­sissent leur vie lorsqu’ils ont de l’argent, une bonne situa­tion profes­sion­nelle et qu’ils sont mariés. Or, la pres­sion scolaire tend à s’ac­croître sur les étudiants du pays, qui passent de plus en plus de temps la tête dans leurs livres, et fata­le­ment, moins tour­née vers leurs désirs. Face au « problème » de plus en plus récur­rent du céli­bat, l’uni­ver­sité tente désor­mais de les accom­pa­gner dans la quête d’une vie à deux.

Être céli­ba­taire en Chine revient à être exclu socia­le­ment

Ces cours visent en l’oc­cur­rence des géné­ra­tions d’étu­diants issues de la poli­tique de l’en­fant unique. Les adoles­cents qui suivent le cours de drague du profes­seur Shu sont donc souvent des jeunes gens inex­pé­ri­men­tés sur le plan senti­men­tal, et qui n’ont ni frère ni sœur. Parfois moins préoc­cu­pés par leur réus­site scolaire que par leur céli­bat, leur objec­tif est d'éviter les raille­ries, dans un pays ultra-conser­va­teur sur le plan social, où la notion de famille est primor­diale. Parfois, il en va même de l’hon­neur de l’in­di­vidu. Les filles qui passent le cap des 25 ans sont surnom­mées « Chang nu », comprendre « les filles qui restent ». Ce qui induit de fait une forme d’ex­clu­sion sociale. Autre preuve qu’on ne lésine pas sur la ques­tion, Shan­ghai a par exemple son marché aux céli­ba­taires. Ainsi, chaque semaine, des parents se réunissent dans un parc pour trou­ver un copain ou une copine à leur enfant, à l’aide de pancartes décri­vant son âge, sa taille et ses hobbies. Ca va loin !

« Les filles, passez-vous la main dans les cheveux ! »

Et donc, pour ceux qui veulent se prendre en main eux-mêmes, il y a désor­mais la solu­tion de la Fac. Mais au fait, qu’ap­prend-t-on dans les cours de drague ? Disons-le clai­re­ment : ça se résume à de gros clichés. D’un côté, les garçons doivent surtout se montrer galants. Ce serait la clé de la réus­site pour char­mer une fille. Par exemple, il faut abso­lu­ment la servir en premier quand on est à table. On leur enseigne aussi à « soigner leur look ». « Débar­deurs et shorts larges » sont donc pros­crits. Parmi les autres petits conseils : ne pas être « arro­gant » et éviter de trop ques­tion­ner l’élue de son cœur. 


Du côté des filles, on appuie sur l’im­por­tance d’être sédui­sante, en utili­sant notam­ment le langage corpo­rel. « Passez-vous la main dans les cheveux », exhorte le profes­seur Xie Shu, convaincu de ses conseils bien person­nels. Et puis, le nec plus ultra d’une fille qui plaît : « manier l’hu­mour ». Homme qui rit, à moitié dans… Ah non, pas de dicton sur le sexe ! L’objec­tif n’est pas d’ai­der à « conclure ». « On n’ap­prend pas aux étudiants à s’em­bras­ser, mais à briser la glace et bien commu­niquer avec le sexe opposé », indique Xie Shu. Telle est donc la saine visée de son cours sur l’amour.

www.experts-formation.com

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire